Une crise qui dépasse le terrain
La défaite des Lions Indomptables à Praia face au Cap-Vert a été le déclencheur d’une nouvelle vague de polémiques. Au-delà du résultat sportif, c’est la gestion du football camerounais qui se retrouve au centre des débats, entre un ministère omniprésent et une Fécafoot fragilisée.

Le ministère pointe du doigt la Fécafoot
Dans une sortie publique, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi laisse entendre que Samuel Eto’o portait une part de responsabilité dans les récentes contre-performances. Selon lui, Marc Brys pouvait travailler « dans le calme et la sérénité » si certaines conditions étaient réunies.
Mouelle dénonce des tensions internes, des déplacements mal organisés et des « attitudes égocentriques » qui auraient coûté des points face à l’Angola et Eswatini.
Quand la gestion financière change de mains
Depuis que la gestion des finances de l’équipe nationale passe par le ministère, les critiques se multiplient. Manque de professionnalisme; voyages improvisés; délégations pléthoriques, refus d’entraînements et même, selon certaines rumeurs persistantes, la présence de marabouts.
Autant de dérives qui alimentent la confusion autour des Lions. Plutôt que d’assumer ces manquements, le ministère préfère se dédouaner en rejetant la faute sur la Fécafoot.
Eto’o, une lutte pour la justice
Face à cette ingérence, Samuel Eto’o poursuit sa lutte qu’il présente comme une quête de justice et d’indépendance pour la Fécafoot. L’ancien capitaine des Lions Indomptables continue d’affirmer que la fédération doit être respectée dans ses prérogatives, et que le football camerounais ne peut se développer sous le poids d’une tutelle politique permanente.
Ses prises de position tranchées divisent, mais elles mettent en lumière un bras de fer qui dépasse le simple cadre sportif.

Marc Brys, l’homme mis en avant
Dans ce climat tendu, Narcisse Mouelle Kombi érige Marc Brys en symbole de renouveau. Pour lui le technicien belge incarne une dynamique d’optimisme, qui peut redonner espoir aux supporters. Les prochains matchs contre l’Île Maurice et l’Angola apparaissent dès lors comme des rendez-vous décisifs, à la fois pour l’avenir sportif et pour l’image des institutions.
Un football en otage ? Alors que les chances de qualification pour le Mondial 2026 s’amenuisent, la véritable question est ailleurs : le Cameroun peut-t-il sortir de cette guerre d’influence entre ministère et fédération ?
Samuel Eto’o réussira-t-il à imposer sa vision d’une gestion indépendante et professionnelle, ou l’ingérence du ministère continuera-t-elle d’étouffer la sérénité de l’équipe nationale ? Si les Lions doivent rugir à nouveau, ce ne sera possible qu’au prix d’une réconciliation durable au sommet.