La non-convocation de Nicolas Pépé pour la CAN 2025 a provoqué un véritable choc en Côte d’Ivoire. L’ailier de Villarreal, champion d’Afrique en titre et cadre des Éléphants, apparaît pour beaucoup comme un incontournable. À quinze jours du début du tournoi, cette absence inattendue relance toutes les interrogations autour de la gestion des cadres offensifs par Emerse Faé.
Une liste qui surprend : pourquoi Nicolas Pépé n’y figure pas ?

L’annonce d’Emerse Faé a d’abord été marquée par une stupeur générale. L’absence de Nicolas Pépé contraste avec le choix de renouveler une partie du secteur offensif, tout en rappelant Wilfried Zaha et en offrant de la place à des profils plus jeunes comme Yan Diomandé. Dans un contexte où l’expérience internationale est souvent un élément déterminant, l’exclusion de l’un des joueurs les plus capés de la sélection soulève de nombreuses interrogations.
Le sélectionneur a insisté sur le fait que sa décision n’était « pas sportive », ce qui renforce encore davantage le flou qui entoure cette non-convocation. Pépé reste pourtant titulaire à Villarreal, performant en Liga, et a signé plusieurs prestations solides en Ligue des champions. Cette contradiction entre ses performances et sa mise à l’écart nourrit les débats autour de critères extra-sportifs que Faé assume sans les expliciter totalement.
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Polémiques récentes : un contexte pesant autour du joueur
La situation de Nicolas Pépé est devenue plus complexe au fil des derniers jours. Ses propos dans l’interview avec Just Riadh ont créé des tensions, d’abord après une plaisanterie sur Alban Lafont, ensuite après une blague très mal reçue au Maroc. Les attaques racistes qui ont suivi ont perturbé le climat autour du joueur, l’obligeant à publier un message d’apaisement. Dans ce contexte chargé, son absence de la liste a été immédiatement associée à ces débats.
Les proches du vestiaire, ainsi que plusieurs observateurs, assurent pourtant que ces polémiques ne suffisent pas à expliquer sa non-convocation. Certains rappellent que Faé avait déjà laissé Pépé de côté lors du rassemblement de novembre, sans justification publique. À cela s’ajoute le fait que l’ailier reste un joueur apprécié dans le groupe, notamment pour sa capacité à maintenir un climat positif lors des longues compétitions. Sa mise à l’écart, dans ce cadre, apparaît encore plus inattendue.
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Un choix difficile à justifier : sanction, gestion ou stratégie ?

Le discours officiel insiste sur l’absence de sanction, mais la réalité sportive fait douter même les plus prudents. Pépé est un titulaire régulier en Liga, élu meilleur joueur du mois, et reste l’un des rares joueurs ivoiriens à avoir une pleine continuité en club. Beaucoup s’interrogent donc sur la cohérence globale du choix. Emerse Faé affirme avoir pris en compte un ensemble de paramètres, sans détailler lesquels, ce qui renforce l’impression de décision interne et sensible.
Dans l’opinion ivoirienne, les explications rationnelles peinent à convaincre. On évoque un possible désaccord interne, un comportement jugé limite ou une divergence relationnelle avec le staff. Dans tous les cas, cette absence prive la Côte d’Ivoire d’un joueur à la fois expérimenté et capable de débloquer certains matchs. Pour une équipe tenante du titre, qui se sait attendue au Maroc, cette perte apparaît comme un pari risqué.
Mon analyse : un choix risqué qui peut peser sur la CAN des Éléphants
À ce stade, l’absence de Nicolas Pépé ressemble davantage à une décision managériale qu’à un choix purement sportif. Faé envoie un message fort : personne n’est indispensable. Mais dans une compétition exigeante, perdre un joueur capable d’apporter du rythme, du volume et une forme de leadership offensif peut devenir coûteux. La Côte d’Ivoire peut compenser, mais elle devra rapidement dissiper les doutes pour éviter que cette polémique ne prenne plus de place que son football.