Depuis des décennies, les joueurs noirs brillent sur les terrains du monde entier, mais le Ballon d’Or leur échappe presque toujours. Vingt ans après Ronaldinho, la cérémonie de ce 22 septembre 2025 à Paris promet un tournant historique : Ousmane Dembélé ou Lamine Yamal sera couronné. Peu importe l’issue, le trophée reviendra à un joueur noir. Mais cette certitude n’efface pas les cicatrices du passé.
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Eto’o aurait dû gagner en 2006 selon Zidane
Samuel Eto’o symbolise mieux que quiconque ce sentiment d’injustice. En 2006, l’attaquant camerounais du FC Barcelone était au sommet de sa carrière : buteur en finale de Ligue des champions, fer de lance d’une équipe flamboyante, véritable star mondiale. Des voix influentes, dont celle de Zinédine Zidane, considéraient qu’il méritait le Ballon d’Or.

Pourtant, le trophée va échapper au Camerounais au profit de Fabio Cannavaro, porté par la Coupe du monde remportée par l’Italie. Les critiques furent vives : le choix d’un défenseur célébré pour un mois de compétition semblait ignorer la régularité et le génie d’Eto’o tout au long de la saison. Beaucoup y virent l’illustration d’un problème plus profond : un Ballon d’Or trop souvent réservé aux Européens.
Les grands noms oubliés au Ballon d’or : une liste trop longue
Eto’o n’est pas seul. Thierry Henry, au sommet avec Arsenal, Didier Drogba, leader charismatique de Chelsea, ou encore Sadio Mané, vainqueur de la Ligue des champions avec Liverpool, ont été écartés malgré des saisons d’exception. Même récemment, Vinicius Jr., pourtant héros du Real Madrid en 2024, a vu le trophée filer ailleurs. Ces absences répétées interrogent : simple hasard ou signe d’un biais persistant ?
2025 : Dembélé et Yamal, un duel de générations

Cette année, deux destins se croisent:
Ousmane Dembélé, longtemps jugé irrégulier, a explosé au PSG. Avec 46 buts et un rôle majeur dans la première Ligue des champions du club, il a balayé les doutes et s’est imposé comme un leader offensif redoutable.
Lamine Yamal, à seulement 18 ans, a impressionné par sa maturité. Étincelant avec Barcelone et décisif avec l’Espagne, il incarne la relève précoce et irrésistible du football mondial. Le débat est sur toutes les lèvres : la presse française pousse Dembélé, les médias espagnols défendent Yamal, et ailleurs, les avis se divisent. Au fond, ce duel incarne plus qu’une rivalité sportive : c’est la reconnaissance attendue d’un héritage trop longtemps ignoré.
La couleur de peau ne devrait jamais compter
Depuis Ronaldinho, aucun joueur noir n’a été sacré. Les souvenirs d’injustices passées nourrissent les débats. Faut-il vraiment attendre vingt ans pour que justice soit rendue ? Le football se veut universel, mais ses récompenses racontent parfois une autre histoire.
Ce soir, un joueur noir soulèvera enfin le Ballon d’Or. Une victoire historique, mais aussi un rappel amer : pourquoi a-t-il fallu tant de saisons, tant de talents écartés, tant de débats pour en arriver là ? Eto’o, Henry, Drogba, Mané… tous auraient pu changer le récit bien avant.
Plus qu’un sacre, un rendez-vous avec l’histoire
L’histoire retiendra peut-être que 2025 fut une réparation. Mais derrière les applaudissements et les sourires, une question restera sans réponse : et si le football avait toujours été juste, combien de noms africains ou noirs compteraient déjà au palmarès du Ballon d’Or ? Ce vote est-il enfin la fin d’un racisme silencieux dans le football ? Attendons les résultats tous ensembles