Cameroun : Marc Brys, un caprice pour déstabiliser Samuel Eto’o ? Les révélations d’un agent font peur !

Cédrick Aimé Guelang

19 septembre 2025

L’avenir des Lions Indomptables s’est joué dans les coulisses, bien loin du terrain. Alors que Rigobert Song venait d’arriver au terme de son mandat, la bataille pour sa succession a révélé des jeux d’influence qui dépassent le simple choix d’un entraîneur. Entre ambitions politiques, calculs financiers et rivalités personnelles, la nomination de Marc Brys continue de diviser et de susciter des interrogations.

R SONG

Tom Saintfiet, le grand oublié

À l’époque, Tom Saintfiet, artisan de la belle aventure gambienne à la CAN 2024, était en pole position. Son profil séduisait : connaisseur du football africain, disponible et financièrement accessible. Son agent, Ivo Chi, avait ficelé le dossier, convaincu qu’il tenait « le coach idéal pour le Cameroun ». Mais à quelques pas de la signature, tout a basculé.

Tom Saintfiet

Quand la proximité devient un fardeau

Le ministère des Sports découvre alors le lien étroit entre Ivo Chi et Samuel Eto’o, président de la Fécafoot. Une proximité qui, loin d’être un atout, a suscité la méfiance. Le nom de Tom Saintfiet est soudain écarté, malgré des discussions déjà avancées. L’agent affirme aujourd’hui que tout était prêt, « même les détails financiers », mais que son amitié avec Eto’o a suffi pour bloquer le dossier.

Marc Brys, un choix imposé ?

Le Cameroun se retrouve finalement avec Marc Brys, désigné par le ministre Narcisse Mouelle Kombi. Une nomination qui, dès le départ, a envenimé les relations avec Samuel Eto’o. Le premier face-à-face entre les deux hommes s’était transformé en altercation, diffusée devant les caméras du monde entier. Depuis, la tension ne faiblit pas, et chaque regroupement des Lions est marqué par de nouvelles crispations.

Brys Marc

Tom Saintfiet brise le silence*

Aujourd’hui sélectionneur du Mali, Tom Saintfiet a lui-même commenté la situation. Dans un entretien, il s’est dit surpris par l’attitude de son compatriote Marc Brys face à Eto’o. Pour lui, « un entraîneur doit toujours respecter son président », rappelant que Samuel Eto’o reste une icône du football camerounais, respectée par tout un peuple. Des propos qui sonnent comme un avertissement et mettent en lumière l’ampleur du malaise.

Une guerre d’ego au détriment des Lions ?

Entre l’État qui impose son entraîneur, la Fécafoot qui défend son autorité, et des agents accusés d’entretenir des réseaux d’influence, les Lions Indomptables semblent pris en otage. Le cas Saintfiet illustre à quel point les choix techniques sont parasités par des considérations extra-sportives. La question demeure : jusqu’où cette guerre d’ego peut-elle fragiliser l’avenir de l’équipe nationale? 

L’histoire de Marc Brys et Tom Saintfiet est plus qu’un simple épisode dans la vie des Lions Indomptables : c’est un miroir grossissant des fractures profondes qui secouent le football camerounais. Derrière les sourires de façade, les luttes d’influence font rage et les intérêts personnels l’emportent trop souvent sur l’intérêt collectif. Les supporters, eux, ne réclament qu’une chose : voir leur équipe briller sur le terrain, loin des querelles de bureaux.

Mais une inquiétude persiste : si ces batailles de pouvoir se poursuivent, qui garantira l’avenir des Lions ? Et surtout, combien de talents et d’opportunités faudra-t-il encore sacrifier avant que la raison ne l’emporte ? Qui pense réellement le bien de l’équipe nationale? Et si le Cameroun payait au prix fort ce bras de fer?Des questions brûlantes, qui méritent plus que jamais d’être posées…

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